Une histoire vraie: Mon pire cauchemar de Paris (4) Le seul témoin

La plupart du temps on est tout seul dans cette ville, elle est si belle si déprimante. Il y a toujours une grande solitude qui s'empare de tout mon âme, au moment où on est face à ce beau paysage, surtout, c'est une autre grande nostalgie qui m'envahit. Lorsque j'étais sortie du showroom en pleurant, j'avais vu que le jeune homme noir qui m'attendait un peu plus loin dans la rue. C'était le moment où j'avais réalisé qu'il était aussi dans la cuisine, il avait bien entendu tout ce que ma patronne m'avait condamné en hurlant. Il était le seul témoin! Je me suis approché de lui machinalement en marchant tellement lentement que, il me semblait que j'avais failli tomber dans la rue...J'avais une tête qui avait tourné inlassablement :'( Qu'est ce qui m'a arrivé toute à l'heure??? Est-ce que c'est seulement un rêve??? Je me suis demandée. Cependant, c'était pas un rêve du tout, c'était une réalité autant incroyable que cruelle! Comment je me suis fait insulter par une femme qui parle pas ma langue et pourtant j'adore tant cette belle langue étrangère?! Il avait commencé à me parler en me consolant et en me laissant son numéro de téléphone. - C'est vraiment n'importe quoi tout ce qu'elle a dit! - N'aie pas peur! J'ai jamais peur de me battre pour mes droits! Il faut que tu t'encourages à combattre! Je vais essayer de t'aider et demander où l'on peut saisir. Je lui avais dit en pleurant que, tu peux imaginer c'est vraiment trop pénible pour moi que j'ai rencontré des problèmes comme ça, et que je suis toute seule ici...:'((((( - Y a des douleurs dans la vie, faut qu'on dépasse avec beaucoup de courage! Je pense qu'il a aussi une vie tellement difficile que je peux pas imaginer non plus. Du coup, il m'avait dit que notre patronne lui avait payé par chèque (Il travaillait au noir aussi), par contre, notre patronne m'avait dit qu'elle pouvait pas me payer par chèque, comme je travaillais au noir. Elle avait encore menti! (WTF) Je lui avais remercié pour ses encouragements en pleurant et en partant...

Après, j'avais téléphoné à mes amis qui soit à Paris, soit à Bordeaux, soit en Afrique en pleurant, encore, dans la rue...en leur racontant tout ce qui m'avait arrivé. C'était le 15 décembre! C'était le jour le plus long, le jour le plus sombre de ma vie... Honnêtement, j'aime pas du tout pleurer devant des gens, même devant mes amis; j'ai une personnalité de me mettre beaucoup de pression, j'aime bien me lancer des défis et toujours m’évertue à faire mon max et essaie de dépasser mes limites, je voudrais bien savoir à quel niveau je pourrais atteindre pour chaque chose, au niveau de la langue, au niveau du travail, par exemple, comment je pourrais progresser, améliorer; cependant, j'aime pas du tout la compétition. Notre seule concurrence est nous-mêmes, selon moi! Je suis à Paris depuis 2 ans et demi, c'est vrai que chaque seconde je me bats avec toutes les obstacles, je m’entraîne et m'habitue petit à petit de me soutenir toujours toute seule au fil du temps. Je me dis perpétuellement que, sois forte, n'abandonne pas, essaie encore et encore...Je persévère tout le temps malgré tout! Néanmoins, j'avais sincèrement trop de pression, trop de difficultés, trop de douleurs que je n'arrivais plus à supporter toute seule en cette période-là, à cause des papiers (permis de travail, titre de séjour) et du travail également. Dans ce temps-là, je n'arrivais pas à m'arrêter de pleurer, parfois je ne savais même pas pourquoi?! Je passais 7 ans en faisant tant d'efforts pour poursuivre mes rêves et retourner à cette ville, mais je ne me sentais plus heureuse en ce moment là, j'avais pensé que j'étais vraiment trop fatiguée de vivre comme ça malheureusement. Que la vie est déprimante! à suivre...

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