Une histoire vraie: Mon pire cauchemar de Paris (11) Déroule la bataille
J'avais beaucoup apprécié qu'il y avait un beau paysage qui m'accompagnait pendant ma lutte, c'était comme un chemin solitaire, je m'encourageais quand même à continuer à résister.
J'avais oublié comment je me décidais de dérouler cette bataille?
En réalité, lorsque j'avais quitté le showroom après cet outrage qui m'avait fait tellement mal au cœur que j'avais beaucoup de mal à y croire.
"Qu'est ce qui m'a arrivé toute à l’heure là?
Est ce que c'est un rêve?"
Me demande-je à moi-même.
"Non, c'est pas du tout un rêve, malheureusement"me réponde-je à moi-même.
Je marchais machinalement dans les rues en me disant que peut-être j'abandonnais 200 euros de salaire pour 1 mois et demi. J'abandonnais, j'abandonnais...
"Ça sert à rien 200 euros?!"dis-je,
"Mais j'avais tant travaillé!!"dis-je.
"Mais comment j'ai essuyé un tel affront comme ça et pourquoi?
De plus, c'était par une femme avec laquelle je travaillais pendant presque 3 mois, qui était si grossier ce jour-là, pourquoi???"demande-je.
"Qu'est ce qui s'est passé là???"demande-je une fois encore.
J'avais ensuite téléphoné à ma meilleure amie en lui racontant tout ce qui m'arrivait et en lui envoyant mon enregistrement de conversation.
(Une nuit auparavant elle m'encourageait à essayer de réclamer mon salaire au plus vite possible, c'était pourquoi je lui avais téléphoné à ce moment-là, sinon c'était impossible que je la dérange tandis qu'elle travaillait.)
(J'aime pas déranger mes amis comme ça et jamais, si oui ce sont des cas urgents!)
On se décidait de se voir cette nuit-là, le 15 décembre, avec son ami. Ils me donc proposaient d'aller au Palais de Justice le lendemain, et m'indiquaient de préparer aussi une lettre pour réclamer mon salaire.
Après avoir écouté tout ce que ma patronne m'avait reproché, m'avait engueulé, m'avait réprimandé, mon amie me disait que si j'arrive pas à me défendre en français, vas-y en anglais! Cependant, ce n'est pas une question de langue, c'est que je n'avais plus aucun ressort, je me sentais tellement crevée, fatiguée, traumatisée que je n'arrivais pas du tout à parler, même pas à me protéger, j'avais beaucoup essayé de sortir quelque mots néanmoins...
Par ailleurs, c'est une question de personnalité également, je réagis lentement, même trop :'( Je n'arrive pas à disputer avec les gens, déteste même! Je ne comprenais même pas pourquoi, au moment où j'avais essayé de demander mon salaire, ma patronne s'était mise en colère tout d'un coup, elle avait puis commencé à me hurler, à me crier...
C'était vraiment le jour le plus long de ma vie, hyper long!
J'avais une amie qui écoutait aussi mon enregistrement, elle était très en colère pour moi, comment ma patronne m'avait fait une telle insulte! Et puis elle pensait que j'étais toujours trop frêle que j'essuyais une telle avanie...
C'est une fille grande avec ses cheveux épais, très chaleureuse, affectueuse, intelligente, intéressante et aussi drôle pour moi, Même si on a presque 8 ou bien 9 ans d'écart, on peut partager n'importe quoi, je l'aime beaucoup aussi. Elle me connaît tellement bien que je n'arrive pas à désavouer tout ce qu'elle m'avait dit. Si c'était quelqu'un d'autre, avec une personnalité plus solide, puissante, elle n'aurait pas subi ce genre d'outrage.
C'était triste quand même au temps où elle me sortait ça, mais je pensais qu'elle avait tout à fait raison! Moi, j'ai une personnalité plus faible...
C'est vrai que ce camouflet qui est très dur à bien digérer, c'est aussi vrai que je n'oublierai pas de cet avanie, malgré le fait que je sois un poisson rouge!
C'était le moment où je me décidais de me dérouler la bataille coûte que coûte, de sorte qu'elle puisse s'apercevoir de son erreur et tirer les leçons de cette expérience. (J'espère sincèrement!)
Quiconque ne peut pas traiter des gens avec dédain ou bien, à telle façon, malhonnête, grossière, incorrecte, malapprise!
Quel soufflet avait infligé à ma dignité! Faut que je lave cet affront!
"Même s'il était arrivé quelque chose d'épouvantable, rien ne pouvait être assez affreux pour justifier un tel désespoir, et que, de toute façon, peu importait, et qu'elle ne devait pas s'en faire", par Hemingway.
...à suivre.